Né en 1951,  je vis et travaille à Bruxelles.  Fondateur et responsable d'Art XXI, ateliers d'art contemporain à Schaerbeek,  j'enseigne aussi le dessin au C.A.D., école supérieure d'architecture d'intérieur et d'arts graphiques.  J'ai fait longtemps des peintures à l'encre de Chine et à l'acrylique sur du papier, des dessins à la gouache et des gravures sur bois ou sur linoléum. J'y développais, dans un travail où le geste était prépondérant, une recherche sur la figuration du corps et les impossibles à quoi cela nous confronte. Depuis 2006 j'utilise à nouveau la peinture à l'huile et explore simultanément ce qui, dans l'abstraction, fait appel à la contemplation - comme exposé ci-dessous - et, dans la figuration, les possibilités qu'elle peut encore offrir aujourd'hui et qui prolongent ce que j'ai fait jusqu'ici.

Contacts

jacques.richard@telenet.be

T.32 - 2 - 735 69 52

Collections

  • Fondations pour l’Art Belge Contemporain, Communauté Française de Belgique.
  • Musée communal de Schaerbeek.
  • Collections particulières en Belgique, France, Italie, Canada.

Biblio

  • "Art belge au XXe siècle", Serge Goyens de Heusch, Ed. Racines.
  • Dictionnaire des Artistes Belges des XIXe et XXe siècles. Paul Piron. Ed. Art in Belgium.

Série Lumière

Cette série est issue d’un travail de plusieurs années où le noir de l’encre de Chine, la couleur rare, sous-tendaient une réflexion appartenant encore, malgré tout, à la figuration du corps. Plus sereine que ce qui précède, la série « Lumière » dégage aussi plus radicalement l’invitation à la contemplation patiente, à l’abandon fasciné, au travail du regard, dépouillé s’il se peut de ses prétentions à la compréhension et à l’appropriation. « Lumière », pour expérimenter que c’est, me semble-t-il, dans la pénombre, le noir, dans la cécité même, que peut surgir l’éblouissement, la clarté reconquise, l’ « éternité retrouvée ». Ce travail « abstrait » est parallèle à une recherche figurative dépouillée sur le visage et le corps invitant, elle aussi, à la contemplation qui est, pour moi, la condition première d’accès à une oeuvre. (Avril 2008).



Lumière carmin et noir 80x80 cm Huile sut toile 2007








Lumière orange et noir 60x60 cm Huile / toile 2007







Lumière ocre et noir 50x50 cm Huile / toile 2007





Lumière vert et noir 40x40 cm Huile / toile 2007






Lumière bleu orange et noir 40x40 cm Huile / toile 2007





Lumière bleu orange et noir 2 40x40 cm Huile /toile 2007






Lumière gris jaune 2007 Huile / toile 40 x 40 cm



Lumière vert gris 2008 Huile/toile 50x 50 cm



Lumière bleu orange 2008 Huile / toile 50 x 50 cm

Lumière bleu rouge 2008 Huile / toile 40 x 40 cm

La figuration


Le retour à la figuration. C’est à la mode, oui. Cela va cependant beaucoup plus loin que ça, qu’un engouement passager et les mièvreries d’un « art » réduit à la séduction facile d’images consommables. Cela remet à leur juste place quelques questions centrales dans le travail des plasticiens : celle de la peinture, celle de la représentation et même celle de la ressemblance. Quelle place la figuration est-elle en train de prendre ou reprendre dans l’art d‘aujourd’hui, dans un art dit contemporain et dont on perçoit de plus en plus les limites, les systèmes et souvent les dogmes ?

2006



Autoportrait n°1 (polyptyque 7 x 40x40 cm) Huile sur toile




Autoportrait n°1 (panneau 2. 40x40 cm) Huile sur toile







Autoportrait n°1 (panneau 5. 40x40 cm) Huile sur toile







Autoportrait n°1 (panneau 7. 40x40 cm) Huile sur toile


Expositions depuis 1997


1997
Galerie Isabelle de Mévius.
Galerie Bortier (Echevinat de la Culture de la Ville de Bruxelles).

1998
Champs d'Art. (Baisy-Thy).
Fondation pour l'Art Belge Contemporain (Pour Amnesty International).
Découverte des Artistes 1998 (Création de l'affiche), Schaerbeek.

1999
Fondation pour l'Art Belge Contemporain
Galerie Isabelle de Mévius.
Le Fil d'Ariane (Pour le Front Interrégional Antifasciste). Curo Hall - Anderlecht

2000
Fondation pour l'Art Belge Contemporain (Collections).
Le Fil d'Ariane. Forest
“ Jette
“ Auderghem
“ Schaerbeek

Centre Culturel de Schaerbeek.
Découverte des Artistes 2000. Schaerbeek

2001
Galerie Ars Lineandi. Liège.

2003
Maison des Arts. Schaerbeek.
Découverte des Artistes 2003. Schaerbeek

2004
Barcelone : Sala Barna
Galerie de Prêt d’œuvres d’Art
Œuvres exposées à Krefeld (RFA)
Lauréat du Prix des Arts de la Province de Brabant Wallon (Gravure)
La Galerie.be

2005
BBJ Brussels: Petits formats
La Galerie.be : Encre noire, travaux récents

2006

Art 1030 (parcours d'artistes)
Abstractions. Huy (B)

Critiques

Quand la peinture visite le corps.

Quand la peinture visite le corps dans son rapport à la différence. Telle est la manière dont je reçois l'œuvre de Jacques Richard.
Le corps de l'homme et de la femme n'est pas à la dimension des représentations qui ont été faites en peinture. Il faut donc recommencer depuis le commencement. Jacques Richard en aura le courage.
Le corps réel est irreprésentable. Il peur sembler l'être en imagination Or c'est précisément ce corps en imagination qui peuple la peinture depuis les fresques pariétales au moins.
Comment dire qu'en ce temps immémorial le corps réel avait pour témoin le fait qu'une forme dessinée sur la paroi était induite d'une aspérité dans la pierre ? Comment dire que le corps réel ne saurait être senti que dans un corps à corps ? Le corps réel est perdu à jamais depuis notre entrée dans le langage qui instrumentalise ce qui était auparavant une symbiose.
Je reçois l'œuvre de Jacques Richard comme reconduisant ce moment de coupure entre le corps à corps et son instrumentalisation par le langage au moyen de fictions orchestrées dans la matière même de la peinture.
Les passages de la matière à la forme font les motifs de cette peinture qu'on ne peut plus, dès lors, réduire à un expressionnisme quelconque, que ce soit celui de CoBrA, celui de Francis Bacon ou encore celui d'un Arshile Gorky ou Philip Guston pour n'avoir à penser qu'à ceux-là.

Jean-Emile VERDIER, Montréal, le 4 novembre 1997.

On abordera utilement l'œuvre de Jacques Richard par la contemplation (pas toujours innocente) de ses carnets d'états d'âmes et de confidences, à l'encre et à la gouache, où il se raconte, se découvre, invente des ajustements de formes, des audaces et des harmonies subtiles de couleurs sur le thème du corps, celui de la femme de préférence, sur l'attirance de la peau, le désir qu'on peut avoir de la toucher, de la caresser, d'en franchir la limite, soudain, en la pénétrant.
Voyeur et "prévoyeur", l'artiste s'affaire dans le présent ou tâtonne dans le devenir. Les feuillets que nous évoquons, précieuse réserve d'émotions et de tentations sont vraiment d'une très grande importance dans l'élaboration d'une œuvre, sans servir nécessairement de "brouillons" à de plus grands formats. Jacques Richard est fort capable d'affronter directement ceux-ci, où la rondeur des contours se double de la roseur parfois porcine d'un coloris qui par lui-même est déjà d'une intention peu innocente. " Je m'invétère dans l'abominable".
L'artiste s'explique sur un élément important de son œuvre : "Ce que j'ai fait ces deux dernières années s'est plus particulièrement développé sur le thème de la langue (organe) et de ses fonctions, que cela se présente comme le morceau de chair que nous avons en bouche, comme organe tactile – organe sexuel – et bien sûr comme l'indispensable muscle de notre langage articulé." Chercher à voir et être contraint en même temps de se détourner…(…) (Galerie Isabelle de Mévius, jusqu'au 9 novembre)
Stéphane Rey
L'Echo de la Bourse du 7 novembre 1997

Corps réels, corps meurtris

Jacques Richard se méfie du corps vendu à la télévision. Il ne se contente pas d'un simple leurre, d'un effet de miroir. Non, il débusque le corps fatigué, celui qui se nourrit de fantasmes. Un triptyque plus ancien nous montre avec une rare violence le corps mâle dans tous ses états, entre érection et détente. On songe un moment à Velickovic, à Bacon. Les œuvres récentes choisissent un vocabulaire de haute enfance. Têtes rondes, seins déboussolés, ventres et jambes jetées. En matités, en griffures s'affirme un tourbillon organique qui revendique un chaos primitif. Les noirs, les blancs, les rosés, les bruns refusent la célébration chromatique et développent une sorte de mal-être qui fuit les images convenues. Une peinture de recherche, de remise en cause qui préfère le rythme syncopé à la joliesse de commande. (Fondation pour l'art belge contemporain, à Bruxelles, jusqu'au 17 avril).

Jo Dustin, Le Soir du mercredi 24 mars 1999.






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